Miel de Quiberon : rencontre avec un apiculteur passionné !

Cette semaine, Vérène rencontre Ronan Le Cler, un apiculteur passionné situé sur la presqu’île de Quiberon. Il nous fait partager son quotidien le temps d’une matinée. Découvrons ensemble les secrets du miel et des abeilles.

La tenue de l’apiculteur

Nous ne partons pas dans l’espace mais bien sur la planète des abeilles ! Tenue de protection obligatoire, cette combinaison cosmonaute est idéale pour se protéger des piqûres des pieds à la tête. Pour les mains, nous enfilons des gants en caoutchouc très épais avec des manches longues. Nous terminons notre panoplie d’apiculteur avec des bottes.

*Astuce apiculteur : une casquette en dessous de la combinaison pour éviter de se faire piquer le nez !

Les outils de l’apiculteur

Pour calmer les abeilles lors de la manipulation des cadres, l’apiculteur se munit d’un enfumoir. Sans conséquence pour les abeilles, cet outil diffuse de la fumée de végétaux, ici, Ronan utilise des aiguilles de pin séchées. Les abeilles piquent uniquement pour se défendre des prédateurs, pour protéger la colonie et pour défendre leurs réserves.

La ruche, la maison des abeilles

Plus nous nous approchons de la ruche, plus le bourdonnement s’intensifie ! Nous observons les allées et venues des abeilles qui rentrent dans la ruche avec plein de pollen. À l’intérieur de la ruche, nous découvrons sur les cadres le fruit de ce travail d’équipe. Les abeilles construisent les alvéoles qui vont recueillir le précieux nectar.

Info en + : les ruches sont de couleurs différentes pour que les abeilles puissent retrouver plus facilement leur maison. L’abeille perçoit les ultraviolets, la couleur bleue est donc très bien distinguée.

Depuis combien de temps êtes-vous apiculteur à Quiberon ?

J’ai repris les ruches d’un apiculteur depuis un an sur Quiberon, je suis apiculteur depuis 32 ans. Ce qui m’intéresse dans ce métier c'est de travailler avec la nature, et que notre travail permette la survie des abeilles. C’est un métier très riche car il associe des connaissances théoriques indispensables avec une pratique de terrain qui s’apprend avec l’expérience. Il faut un grand sens de l’observation aussi bien des colonies d’abeilles, de la végétation, de la météo… qui font que chaque année est différente.

Combien de temps faut-il à une abeille pour créer du miel ?

La production de miel représente un travail colossal pour l’abeille, un kilo de miel c’est 6000 abeilles qui butinent 5 500 000 fleurs et parcourent 150 000 km ! Plus la zone de butinage est importante et riche plus la production sera forte à condition que la météo permette la sortie des abeilles, facteur que l’apiculteur ne maîtrise pas ! L’abeille ne récolte pas de miel sur les fleurs mais du nectar, qui est de l’eau sucrée que l’abeille devra déshydrater jusqu’à 18 % d’humidité pour pouvoir être stocké sans risque de fermentation.  

Quelle est la particularité du miel de Quiberon ?

C'est un miel très parfumé, très riche au niveau des saveurs du fait de la grande diversité florale : fleurs de la côte sauvage, landes, jardins... L'absence de châtaigniers (qui a tendance à être dominant) permet l’expression de toutes les autres fleurs. Autre particularité : l’absence de zone de pollution potentielle, zone de grandes cultures, industrie. Enfin, la faible production du fait que la zone de butinage est peu étendue et que la végétation sèche vite au bord de mer d’où des floraisons denses mais courtes.

Quelle est la différence entre la propolis et la gelée royale ?

Propolis : substance résineuse de couleur variable récoltée sur les bourgeons et l’écorce de certaines plantes ou arbres. La propolis permet aux abeilles de calfeutrer, de caler les différentes parties de la ruche mais aussi d'assainir la ruche grâce aux propriétés anti-bactériennes, antifongiques de la propolis.

Gelée royale : elle est produite et récoltée par une certaine catégorie d’abeilles, les nourrices (4 à 12 jours d’âge) qui par leurs glandes sécrètent la gelée royale. Cette alimentation très riche permet de nourrir la reine plusieurs années et d’assurer la survie de la colonie. 

Un grand merci à Ronan Le Cler d'avoir partagé sa passion et son savoir-faire avec nous !