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Hommages à Rosemary Ancelle-Park

Épidémiologiste militante active de la Ligue contre le Cancer

Cette année, La Cour d’Orgères est heureuse de participer à Octobre rose, en proposant une réédition limitée de La Vie en Rose et différents engagements. Pour l’occasion, nous mettons également en lumière le parcours inspirant de Rosemary Ancelle-Park, et l’histoire qui la lie la Cour d’Orgères.
 
 
Née en 1948 en Angleterre, Rosemary Ancelle-Park est arrivée en France enfant, et s’est liée d’amitié avec Margareth Indekeu dès leur entrée au collège. Devenues inséparables, elles s’inscrivent toutes deux en faculté de sciences, à Paris. Mais Margareth et Pierre-Jan choisissent finalement de s’installer dans une ferme, à Orgères, fabriquant des fromages puis nos délicieuses confitures. Rosemary quant à elle poursuit ses études à Paris. L’amitié qui les lie restera cependant intacte. 
 
 

 

Rosemary Ancelle-Park, épidémiologiste militante

Très tôt, Rosemary effectue des missions à l’étranger, annonçant une vie engagée et voyageuse. Étudiante en quatrième année de médecine, elle part au Mali, où elle participe aux campagnes de lutte contre la lèpre dans la région de Diré-Tombouctou. Une expérience importante qui lui fera saisir l’importance du dépistage-traitement.
 
Son diplôme en poche, elle se spécialise donc en épidémiologie, fondant avec d’autres collègues l’Epiter, association des épidémiologistes de terrain. Elle sera en charge de sa présidence durant plusieurs années. 
En 1979, elle part pour la Guadeloupe où elle codirige, pendant un an, une enquête INSERM sur l'épidémiologie des parasitoses.
 
Très impliquée dans les travaux de l’INSERM sur le SIDA, elle a une place importante dans de nombreuses instances internationales de lutte contre le VIH - sa maîtrise de l'anglais lui permettant d’effectuer de nombreuses missions dans le monde entier. 
Elle s’implique aussi dans des campagnes de prévention, en mettant en place, avec son équipe, le « bus des femmes » à destination des travailleuses du sexe, ou encore en proposant des préservatifs à un euro.
 
Membre active de la Ligue contre le Cancer, elle sensibilise également à l’importance de la prévention du cancer du sein, diffusant des affiches et en publiant des circulaires à destination des médecins. Mais elle se bat aussi pour que le dépistage soit fait plus tôt, plus souvent et avec plus de précision
 
Ainsi, elle milite pour réduire de 5 à 3 ans la fréquence des mammographies, impulsant une dynamique importante en ce sens, puisque le dépistage est aujourd’hui recommandé tous les deux ans – voire tous les ans pour certains cas à risque. Mais Rosemary promeut également, avec d’autres collègues, une double lecture aléatoire des mammographies, qui permettent de réduire drastiquement les possibilités de ne pas voir un cancer. L’envoi des images, dans un format lourd, à des médecins pouvant se situer à l’autre bout de la France, aura demandé la mise en place d’une conséquente mais nécessaire infrastructure informatique pour l’époque.  
 
Si son parcours impressionne par le courage, la force et l’implication, qu’il laisse percevoir, Rosemary est aussi une tante de cœur, aimée de toute la famille de La Cour d’Orgères.

 

Rosemary Ancelle-Park et La Cour d’Orgères, récit d’une profonde amitié.

 

L’amitié qui a lié Rosemary et Margareth dès la classe de sixième est devenue au fil des ans ce lien profond, évident et puissant qui lie encore les deux familles. Rosemary eut deux enfants, Margareth trois filles, qui ont grandi ensemble, comme frères et sœurs. Son implication dans le travail n’a pas empêché Rosemary de trouver du temps pour venir à Quiberon ; et les trois filles, Vérène, Marie-Charlotte, et Lauriane, ont découvert Paris avec elle.

Rosemary Ancelle et Willy Rozenbaum - co-découvreur du virus VIH -, sont ainsi les témoins du mariage de Margareth et Pierre-Jan Indekeu en 1972.

 

 

 

Rosemary et sa meilleure amie Margareth

Plus tard, Rosemary reviendra habiter tout près de Quiberon, épaulant Marie-Charlotte et Vérène lorsqu’elles perdent leurs parents. Mais l’épidémiologiste devra elle-même lutter contre un cancer, qui l’emportera prématurément, en 2019.

 
 
« Rosemary était pour nous comme une tante, une deuxième maman. Elle nous connaissait si bien qu’elle nous racontait souvent des anecdotes de famille que nous ne connaissions pas forcément.
Lorsque nous allions chez elle à Paris, elle nous emmenait découvrir la vie culturelle, les musées, les expositions…
 
Tous les dimanches, elle cuisinait un brunch à l’anglaise : saucisses, pork pie, beans, salade de fruits et, bien sûr, les toasts à la marmelade d’orange en gros morceaux ! »
 
 
Vérène Indekeu
Directrice artistique de La Cour d’Orgères.

 

 

« Rosemary était notre tante de cœur et mon modèle. J’ai toujours été fascinée par son engagement sociétal. Elle a passé sa vie à s’investir dans son travail, à voyager, tout en prenant soin de sa famille !

Elle s’est battue pour ses idées, pour les autres, sans jamais entrer dans des positions conflictuelles. Elle a toujours conservé une simplicité, une humilité chaleureuse. Son intérêt pour autrui était naturel, évident.

Et elle avait un humour à l’anglaise que j’adorais ! »

Marie-Charlotte,
Présidente de La Cour d’Orgères